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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 16:16

Galerie Art & Essai, Rennes, 15 décembre 2016 -16 février 2017

Galerie Zwangigquadrameter, Berlin, 29 avril -12 mai 2017

Les brasseurs, liège, Belgique : 13 septembre - 14 octobre 2017

Académie royale des beaux-arts, Bruxelles, 31 janvier – 17 février 2018

 

Mains d’oeuvres, Saint-Ouen, 15 avril – 22 avril 2018

 

EX.PDF : EXPOSER LES ÉCRITURES EXPOSÉES
Projet labellisé par la MSHB, en partenariat avec le CELLAM / EA3206, sur une proposition du label hypothèse

avec Adrien Abline, Julie Béna, Clélia Berthier, Étienne Bossut, Nicolas Chardon, Claude Closky, Claudia Comte, Guillaume Constantin, Antonio Contador, John Cornu, Bruno Di Rosa, Peter Downsbrough, Ivan Liovik Ebel, Christelle Familiari, Michel François, Ann Guillaume & Tom Bücher, Ann Veronica Janssens, Joséphine Kaeppelin, Isabelle Lartault & Michel Verjux, Quentin Lefranc, Muriel Leray, Claude Lévêque, Jonathan Loppin, Mathieu Mercier, Grégoire Motte, Samir Mougas, Pierre la Police, Éric Pougeau, Marine Provost, Babeth Rambault, Francis Raynaud, Lili Reynaud-Dewar, Claude Rutault, Éléonore Saintagnan, Yann Sérandour, Agnès Thurnauer, Hélène Travert, Mathieu Tremblin, Capucine Vandebrouck, Philémon Vanorlé / Société Volatile, Christophe Viart

 

D’un point – zum anderen, exposition collective Ex.PDF « Exposer les écritures exposées »
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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 11:00

Isabelle LARTAULT

« Depuis de nombreuses années, je travaille principalement sur trois grands textes génériques qui tous relient la forme et le contenu à leur fonction spécifique : Les grandes occasions, sorte d’épopée oulipienne, florilège de banquets de familles qui se réactualise neuf fois par an, en respectant le calendrier, depuis plus de trente ans ; des mesures & démesure, ensemble poétique qui avance par reprises et variations au rythme des lectures et un roman tripartite, La veille et le lendemain (livres I, II, et III) qui pourrait s’apparenter à un journal intime de la création.

En plus de se dérouler dans le temps, ces textes ont tous en commun le fait de se réactualiser, de se recombiner ou de se décliner à partir de mêmes structures, de mêmes types d’énoncés ou des mêmes thèmes.

Certains de ces textes peuvent se prolonger de la feuille de papier à l’espace d’exposition, de la mise en page à la mise en scène à travers des lectures performées, des installations, des performances, des pièces sonores ou de la vidéo

De façon générale, en tenant compte du dispositif spatial et sémiotique, avec des mots simples et choisis, je cherche à aller à l’essentiel, à montrer et à dire le non-dit, à dévoiler les apparences, à montrer les deux poids et les deux mesures d’un monde où chacun veut sortir du nombre, à rappeler l’évidence de la répétition des cycles naturels et culturels dans lesquels nous évoluons. »

I.L., Paris, Atelier du Père Lachaise et La Courneuve, Atelier des Francs-Tireurs, 2015.

 

www.isabelle-lartault.com/

 

Isabelle Lartault a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Dijon. Elle a publié Les Grandes Occasions (Les Archives modernes, Dijon, 2000), Fil de Trame (Centre Vendôme pour les Arts plastiques, Paris, 2007), Je vais pas t’attendre, Label Hypothèse, 2009 ; NOM DE MON DE (Passage d’Encres, Paris, 2011), TOUT le reste va sans DIRE (B.H.V., Bruxelles, 2014) ; des textes poétiques dans des revues littéraires et artistiques. Une de ses nombreuses lectures-performances a fait l’objet, en 2008, d’un “Atelier de création radiophonique” pour France Culture. Un entretien, des extraits de textes et une vidéo sont actuellement publiés sur le site D-Fiction. En 2010, elle est intervenue à la Fondation Ricard et, pour La Nuit Blanche, a réalisé en collaboration avec Michel Verjux, un poème urbain, visuel et sonore sur la Tour Montparnasse à Paris. En 2012, dans le cadre de Géographies nomades, elle cherche « Où sont les corps » dans l’amphithéâtre de morphologie de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et, en 2013, à Angers, fait marcher le public Aux pieds de la lettre. En 2014, au CCC de Tours, elle interprète Sortir du nombre et, à la Maison de la Poésie, à Paris, 10 mn et des poussières. En 2015, elle joue sur les Correspondances dans une exposition en duo avec Michel Verjux à la Lokremise de St Gallen (CH) .

 

 







 
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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 16:56


 

 

 

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Isabelle LARTAULT est notre invitée sur D-Fiction
Un entretien exclusif, une vidéo inédite, la publication de deux textes inédits.Un véritable dispositif pour découvrir et apprécier le travail de cette plasticienne et écrivain de qualité.


http://www.d-fiction.com/fr/fr/isabelle_lartault
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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 15:15
Résumé
des mesures & démesure est un long texte constitué de beaucoup de petits qui se combinent un peu sur mesure. Idée de mesure et par là même de démesure, que celles-ci soient par rapport à soi, à l'autre, au reste du monde, qu'on ait besoin pour cela de nos corps ou de nos mots, ou encore de mètres, d'échelles, de systèmes de valeurs ou de rapports de forces.
La mesure, parfois toute relative, des sensations, des sentiments crées des face-à-face, des rapprochements et des mises à distance ou révèle des désirs, des rejets et des malentendus. Ces comparaisons et prises de mesures qui, entre enfants, ressemblent à des jeux, ne sont pas si différentes des défis que se lancent les adultes. Même si cela se passe à une autre échelle, il leur faut sans cesse compenser, masquer leurs doutes et leurs complexes pour sauver les apparences et rester à la hauteur (...)

Texte sur
Depuis leur première écriture et leur assemblage en combinaisons, il y a environ dix ans, les textes de des mesures et démesures ont fait l’objet de plusieurs lectures à deux ou trois voix. Ce sont des textes d’apparence « basique », des échanges semblant réduits à leur plus simple expression, des paroles ordinaires qui paraissent prélevées, le tout entrecoupé de données extraites directement de journaux et autres publications périodiques combinées parfois jusqu’à l’absurde et régulièrement actualisées. En accentuant, en répétant, en tournant et en retournant les mots sur eux-mêmes, on peut voir d’un autre œil les défis enfantins, découvrir les à-côtés de l’amour et l’envers des inventaires. Il suffit parfois d’un mot de travers, ou d’un regard absent pour créer l’incompréhension et semer le doute. Il manque toujours quelqu’un ou quelque chose et les choses ne sont pas comme on voudrait qu’elles soient. Le sort est ironique, les effets sont pervers et les cercles vicieux. Si les pas de deux, les rondes, les valses hésitations recouvrent en partie les rapports de forces, le déni, la culpabilité, la frustration ou l’orgueil, ils révèlent aussi le désir et la recherche de justesse, d’équilibre et de tendresse. Le flux des données chiffrées, accumulation analogique comme peut la générer Internet, s’insinue dans l’intimité entraînant son lot d’amalgames, d’interprétations contradictoires, de messages subliminaux, de rire ou de désespoir et sert de cadre à la sphère privée. Il n'y a pas deux poids deux mesures, mais bien plus en réalité. Le nombre de victimes ne se mesure pas de la même façon d'un bout à l'autre de la planète, une victime ici compte plus que cent là-bas, la puissance d'un état sur un autre lui octroie tous les droits. De la mesure du vieillissement qui inéluctablement transforme les corps de la naissance à la mort, jusqu'à la mesure de l'espace de lecture, de ce qui a été écrit, du nombre de minutes passées, de mots, de phrases utilisées. Cette tentative de mesure de soi par rapport à l'autre et au reste du monde n’est-elle pas démesurée, puisqu’au bout du compte, c’est toujours le temps qui a le dernier mot ?

Sur mesure
Dans la mesure du possible, je prends en compte les particularités des endroits où ont lieu les lectures. Un robinet et le bruit de ses différents débits, un trapèze qui se balance plus ou moins lentement et permet le tournoiement, un ventilateur dont on suit la décélération jusqu’au dernier souffle, etc. m’ont permis à plusieurs reprises de « mettre en scène » le temps dans l’espace ; de même que les objets : mètres de toutes sortes, échelles, chaises tournantes, toupies, réveils, etc. que, parfois, j’y introduis. Mais la relation au contexte peut se faire, comme dans cette librairie en Allemagne dernièrement, par un changement de langue de passages particuliers du texte, par l’introduction de données spécifiques au pays ou celle d’un nouveau lecteur (un choix de données et de textes relatifs à la lecture et à l’écriture ont été lus en allemand par le vendeuse de la librairie).












 

 



Extraits de la combinaison 7
(
Lecture du 2 avril 2008 par Patrick Querillacq, Joëlle Péhaut et Isabelle Lartault, Le Jour de La Sirène, chez Justine Schmitt et Zoé, 226, rue Saint-Charles, 75015 Paris).

(Les trois lecteurs, à tour de rôle.)

On peut, si c’est possible, plus ou moins…

Faire le + de choses possibles en le - de temps possible.
Faire croire qu’on en fait le + possible mais en faire le - possible.
En faire le - possible pour se fatiguer le - possible.
Se fatiguer le - possible pour vivre le + longtemps possible.
Faire le + d’argent possible en investissant le - possible.
Dépenser le - possible en achetant le + de choses possibles.
Avoir le + de choses possibles pour être le + heureux possible.
Avoir le + d’argent possible en le montrant le - possible.
Observer le + possible mais que ça se voit le - possible.
En dire le - possible mais n’en penser pas - .
Parler le - possible pour laisser penser qu’on en sait le + possible.
Se montrer le + possible pour être le + inoubliable possible.
Être le + inoubliable possible pour avoir le + de pouvoir possible.
Avoir le + de pouvoir possible pour avoir le + de pouvoir possible.


(J.P, en faisant tourner sa toupie.)

Si l’on tient compte du fait qu’au Loto un grand nombre de personnes joue les dates anniversaires de leurs proches rendant ainsi moins rentables les petits numéros et qu’on prend en compte  le fait que les joueurs se souviennent bien davantage de leurs gains que de leurs pertes…



(I.L, bouche bée et yeux écarquillés.)

 Pourquoi tout le monde tient-il tant à fêter les chiffres ronds ?

 

Si l’on tient compte du fait que les êtres humains peuvent dialoguer parce que quelqu’un dit « je » et « tu » à un autre qui lui répond « tu » et « je », et que « je » n’a pas, dans toutes les langues, le même sens selon que l’on dise : « je mange… » ou « je me souviens »… 


(P et J, à tour de rôle. P parle avec l’air mécontent, J en souriant.)


Il a mauvais caractère !
Il sait ce qu’il veut.
Il s’impose lourdement !
Il doit se faire respecter.
Il a une haute idée de lui-même !
Il sait qu’il est le meilleur.
Il pique de grosses colères ! 
Il a du caractère.   
Il n’écoute personne ! 
Il ne s’en laisse pas conter.
Il s’imagine que tout est tout noir ou tout blanc !
Il a le goût de l’extrême.
Il ne fait pas dans la mesure !
Il a un caractère entier.


(J.)

Si l’on mesure le fait qu'une goutte d'eau que l’on se représente ronde avec une pointe en haut est en réalité ronde avec une pointe en bas.



(P et I, à tour de rôle.)

Elle a l’air fragile, mais au fond elle est forte.
Elle n’est pas aussi forte qu’elle en a l’air.
Elle a l’air forte, mais au fond elle est fragile.
Elle n’est pas aussi fragile qu’elle en a l’air.
Ce n’est pas parce qu’elle a l’air forte qu’au fond elle n’est pas fragile.
C’est peut-être un signe de fragilité de vouloir se montrer aussi forte.
Elle doit être forte pour ne pas montrer sa fragilité.


(Les trois lecteurs, ensemble.)

C'est définitif. Plus jamais on ne défera l'ourlet de mes vêtements pour les rallonger. On ne changera plus mes chaussures parce qu'elles sont trop petites, mais parce qu'elles sont usées. J'ai atteint ma taille adulte. Plus la peine d'escompter… Maintenant, je suis fixée.


(I, en faisant tourner sa toupie.)

Si l’on mesure le fait que la terre est un système fini et que dans l’Antarctique, 100 mètres en dessous de la glace, on est à l’époque de Charlemagne et que 200 mètres encore en dessous, on remonte à celle de Jésus-Christ…


(P.)

Tout ça ne nous rajeunit pas !


(...)

 

 

 

 

 

 

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 15:12

http://www.dechargelarevue.com/

 

 


 
Réponses d'Isabelle Lartault à Claude Vercey dans  le numéro 107 (septembre 2000) de la revue Décharges.


 

J'ai décidé que seraient données tout au long de cette année, en respectant l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le livre, au moins autant de lectures qu'il y a d'occasions, et quand celles-ci sont fixées par le calendrier, en m'efforçant de rester aussi proche que possible de ces dates.

Chaque lecture possède une partition différente. Ainsi 20 ans de "Joyeux Anniversaire" a été réalisée à vingt voix (la contrainte étant que les lecteurs pouvaient aller et venir, choisir de lire successivement ou simultanément à condition de ne jamais rompre le fil du texte) ; 20 ans de "Joyeuses Pâques" a été donnée en canon pour trois duos homme-femme et trois cloches (une cloche de bureau parisien, une cloche japonaise et une cloche de vache franc-comptoise) ; 20 ans de "Bonne Fête maman" a été lue par treize adultes et quatre enfants dont quatre duos et un trio ; 20 ans de "Bonne Fête papa" à été créée pour trois voix et une basse continue et, prochainement, 20 ans de "Oh le Beau Bébé" sera réalisée à vingt voix en alternance et en vingt langues différentes.

A chaque lecture tous les textes concernant la même occasion sont lus. Mais selon la partition, la durée de lecture va d'une demi-heure (lecture en canon : les différents textes se superposent) à une heure trente environ (chacun des vingt textes est lu successivement). Il ne faut pas moins d'une trentaine de minutes pour que l'aspect ironique et répétitif du texte prenne toute sa dimension, et que le public puisse passer de l'amusement à la déprime et à la lassitude, et finalement, bercé ou saoulé par la musique de la ritournelle retrouve une autre forme de plaisir.
Jusqu'à présent, les lectures ont eu lieu dans des librairies, en plein air ou chez des particuliers.
L'an 2000 (les lectures)

Affirmer que Les Grandes Occasions est un geste artistique dont le livre n'est qu'un moment me semble juste si l'on considère que même si chaque moment s'enrichit de l'existence des autres, chacun a sa spécificité et son autonomie. Ainsi le livre Les Grandes Occasions possède-t-il une forme, une mise en page, une pagination, voire un poids : 432 pages ça pèse lourd, ça en dit long ! pour raconter pratiquement les mêmes choses bien sûr, mais d'une façon qui n'appartienne qu'à lui. L'ensemble constitue un vaste projet.

A la croisée de plusieurs de mes terrains de prédilections comme la poésie et l'art (et en particulier la performance), le texte d'origine offrait déjà des possibilités multiples que j'ai beaucoup de plaisir à continuer d'explorer. Mais dès la création du premier texte, en 1979, destiné alors à accompagner une performance, il y avait déjà l'écriture, la lecture et la mise en scène.

En 1980, dans Impulsions, la première grande occasion a été publiée, et en bas de page une note proposait aux lecteurs une réalisation sur commande des occasions de leur choix. C'est ainsi qu'à partir de la même matrice sont nées les huit autres grandes occasions.
Vingt ans après, je les ai multipliées par vingt (1980-1999) et une (l'année 2000 étant laissé inachevée) dans le livre Les Grandes Occasions.

Très vite, j'ai à nouveau pensé à en exploiter ses spécificités sonores, rythmiques et obsessionnelles par la lecture à haute voix. Je les ai d'ailleurs filmées en vue, plus tard, peut-être, de graver une série de cédéroms.

J'aimerais également, prochainement, créer un site sur lequel les internautes pourraient venir remplir les blancs de la matrice de l'an 2000 et consulter les autres versions.
Et puis, l'aventure commencée en 1979 n'est pas encore terminée. Si les statistiques s'avèrent exactes, la moyenne de durée de vie d'une femme est chez nous de quatre vingt ans environ. En septembre 2000, j'en aurai quarante, il me restera donc encore la possibilité d'écrire deux tomes de grandes occasions, l'un en 2020, l'autre en 2040 !

Le livre Les Grandes Occasions (1980-2000 - éditions les Archives modernes est en vente à la librairie Equipages, 61 rue de Bagnolet, 75020 Paris- Tel : 43 73 75 98
 

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